Dans ce commentaire, Eric me signalait que l’espadon et son cousin le poisson voilier dépassaient 100 km/h, soit près de 60 noeuds. Les premières vérifications, notamment sur la wikipedia en français confirmant ceci, je me suis lancé dans une réponse audacieuse, mentionnant entre autre que ce animaux avaient peut-être trouvé moyen de tirer parti de la cavitation.
le poisson le plus rapide (?)
Mais en poursuivant les recherches, je suis tombé sur cette page très complète sur le sujet (attention, cette page indique les vitesses en mph, donc en miles « terrestres » par heure, pas en kts, noeuds nautiques… »), qui indique que:
- le « Bluefin Tuna » (thon à nageoire bleue ?) que des récits de pêcheurs (marseillais ?) propulsaient à 56.8 noeuds n’ont été mesurés « qu’à » 37.7 noeuds pendant 20 secondes, ce qui est déjà spectaculaire
- le « Yellowfin Tuna » et le « Wahoo » ont atteint 40.27 and 41.6 noeuds respecivement
- la vitesse de 60 mph (et non kts !) soit 52.13 kts mentionnée pour l’espadon serait le résultat d’un calcul théorique fait par Sir James Gray, basé sur la puissance nécessaire mais ne tenant pas compte de l’hydrodynamique. Aucune mesure n’est réellement disponible sur la vitesse de l’espadon.
- Un « sailfish » (poisson voilier) mécontent a effectivement déroulé 100 yards de la ligne à laquelle il avait mordu en 3 secondes, ce qui correspond à une vitesse de 59 noeuds ! Mais il l’a fait en sautant, pas vraiment en nageant, donc c’est un résultat à considérer avec prudence.
Il n’est donc pas encore vraiment certain que des animaux soient capables de franchir le « mur des 50 noeuds », du moins en nageant, car certaines crevettes y arrivent avec leur pinces, pour faire du bruit et éventuellement assommer une proie avec l’onde de choc (voir ici)
Pour la vitesse N°4 (100 yards en 3 secondes), c’est très estimatif car je doute que quelqu’un sur le bateau se tenait prêt avec un chrono…