Swedish Speed-Sailing

Fred me rappelle que le projet Swedish Speed-Sailing Challenge utilise un « paravane », terme marin désignant le « cerf-plongeant » proposé dans l’aile d’eau.

Le résultat est spectaculaire, n’est-il pas ? Sur cette vidéo (dont j’aime bien le son…) on voit bien le spray non négligeable créé par le câble du paravane qui perce l’eau à quelques dizaines de mètres de l’engin :

Les dernières nouvelles de ce projet datent de mars 2007, ou l’engin a survécu à des surventes imprévues de 30 noeuds, atteignant des vitesses hélas non précisées. En attendant plus d’informations que je viens de leur demander, voici une vidéo du Trampofoil, un engin très différent visiblement développé par la même équipe :

11 réflexions sur « Swedish Speed-Sailing »

  1. Excellent ! les deux !

    Le trampofoil (d’une autre fabrication) je l’ai déjà essayé à Versoix, on a bien ri, pas facile de faire 15 m et revenir au ponton sans couler, alors 11 km ! chapeau.

    Le (la?) paravane, c’est un peu comme nos pêcheurs à la traîne du Léman, mais en plus rapide. – La cours au Graal des 50 nds est de plus en plus pationant.
    Bravo et merci de nous dénicher tous ces infos

    tj

  2. video ajoutee en mars 2010 (recente donc. c’est la premiere fois qu’on voit un peu leur paravane, avant elle etait cachee par son spray et/ou floutee.

    je me demande aussi s’il n’y a pas de nouvelles photos dans les 2 galleries du site du projet. ou alors c’est qu’ils ont retire les floutages.
    la 2e de la galerie 1 montre un peu la paravane
    http://trampofoil.com/speedsailing/gallery/Gallery_1.html#2
    ca et ce que l’on peut en voir sur la video me fait fortement penser aux premiers projets de Didier Costes (« chien de mer ») : une aile courbe, avec un bridage superieure emerge et un bridage inferieur traversant, une tige munie de palpeurs gerant le lacet de l’aile (ou le tangage si l’on reprend son vocabulaire).
    interessant aussi http://trampofoil.com/speedsailing/gallery/Gallery_2.html#0 cette photo montrant ce qui ressemble fort a une jauge d’extensiometrie permettant de connaitre la tension du fil reliant la paravane.

    ce qui est genial avec ce type de bateau (du type « aile d’eau », c’est que la structure est uniquement en tension, une seule jauge permet de savoir quelle « marge » il reste. le pilote peut donc se donner une valeure cible de contrainte a atteindre (2×7500 N d’apres un schema) et choquer/border en fonction de ca, obtenant ainsi sa max speed en toute securite et sans jamais avoir regarde le gps!

    contrairement a un bateau comme par exemple l’hydroptere, ou la structure qui bosse en flexion/torsion/compression/traction est si complexe qu’il serait impossible de l’instrumenter suffisament (combien de points de mesure sur l’hydroptere?!), des lors il faut se donner une vitesse cible, et si ca casse on retourne au chantier faire de nouveaux bras de liaison…

  3. Mais monsieur Xav !
    Mais c’est un super intéressant tout cela, beau travail de « recherche ».
    Moi je dis qu’un mec comme ça devrait prendre son clavier, visiter ses sites favoris, reprendre ses articles… sur un sujet qui l’intéresse fortement et nous faire un très bel article sur « Foilers ! »
    Merci pour toute ses info.
    Bravo, à quand l’article ?!
    Fred de Lo

  4. mhh malheureusement je ne connais pas directement les personnes concernees… je ne risque donc que de faire un « article » reprenant des choses deja publiees sur le net, en y ajoutant un petite analyse critique a 2 sous…
    mais pourquoi pas un article sur quelques une de mes elucubrations paravanesques?
    en fait ce qui me manque beaucoup en ce moment, c’est un boulot (et donc un « budget »), ainsi qu’une habitation pres de la flotte. avec ces 2 elements je pense que je resortirai le pot de resine et les fibres.

  5. Xav,
    Par ce que tu penses que je connais toutes les personnes dont je parle dans mes articles ?
    Vu que j’ai une forte tendance à faire dans l’ancien (!), je dois avoir au moins 100 ans : il faut que je vérifie…
    D’avance merci et bon courage dans tes recherches…
    Fred

  6. Pour répondre à Xav : c’est sur qu’une grande partie des efforts se concentrent dans la tension du cable.
    Malgrés tout, dès qu’il s’agit de construire léger, les problèmes de structure persistent. L’aile travaille en flexion car la force vélique n’est compensée que par 2 accroches du câble. Il faudrait des multi-suspentes type parapente ou une aile demi-lune type kyte pour pouvoir se passer de résistance en flexion.
    Donc, à mon avis, la vitesse maxi de ce genre de configuration ne dépend QUE pas de la résistance maxi du câble, ce serait trop facile…)

  7. oui, et on peut faire le meme raisonnement sur le plan anti derive qui n’a aussi que 2 suspentes.

    cela dit, il reste tout de meme plus facile sur ce genre de bateau (ou les efforts hydro et aero sont alignes et opposes) de mesurer le niveau de contraintes de la structure principale, et de sur-dimensionner les structures secondaire (aile, paravane, palpeur avant de la nacelle); comparé à un bateau comme l’hydroptère.

    ce qui me choque un peu, c’est la (les?) casse(s?) de bras de liaison de l’hydroptère (ou de n’importe quel multicoque). je pense qu’un bateau tel le swedish speed challenge ou sailrocket ont des modes de rupture mécanique beaucoup plus prévisibles.

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