L’Hydroptère et l’histoire des hydrofoils, le vol

Pour les passionnés de l’histoire des engins à hydrofoils, voici un lien vers un article du Point.fr consacré aux hydrofoils à voiles. Cet article traite de l’histoire de l’Hydroptère et tente de récapituler l’histoire des pionniers des hydrofoils à voile. Il a été réalisé, entre autre, à partir d’articles parus sur ce blog :

Quelques erreurs se sont glissées dans cet article, voici celles que j’ai relevées :

  • Le sous titre parle de « catamarans volants » pour évoquer l’Hydroptère qui est un trimaran. De plus, c’est réducteur puisque sur 174 voiliers à hydrofoils réalisés depuis 1913, 48 étaient des trimarans, 42 des catamarans et le reste des mono, tripodes, praos…
  • Il n’a pas fallu un siècle de recherches pour voler correctement. En 1955 Monitor volait de façon très stable et bien d’autres engins ensuite. Le terme de « quasi perfection » est utilisé pour parler le l’Hydroptère, je ne pense pas que l’on puisse dire cela.
  • Le premier brevet connu n’est pas celui des frètes McIntyre en 1920, mais sûrement celui du français Emmanuel Farcot en 1869.
  • Ce n’est pas R.R. Gilruth qui expliqua la tête incrédule des premiers spectateurs de Catafoil en vol mais son équipier W. Rockefeller.
  • Le « mur des 50 nœuds battu en 2008 » cité dans cet article, n’était qu’une pointe à 56,31 nœuds. Avant l’Hydroptère d’autres engins, comme des kites, ont surement dépassé les 50 nœuds en pointe. Le record sur 500 m de l’Hydroptère, avec une vitesse supérieure à 50 nœuds, date du 04 septembre 2009 avec une vitesse de 51,36 nœuds.
  • Ce n’est pas en 1968 et sur Pen Duick IV qu’Eric Tabarly (équipé d’Eric Bourhis et de Georges Calvé), a battu le record de l’Atlantique. C’est en 1980, sur Paul Ricard.
  • Sauf erreur de ma part, l’Hydroptère n’est pas « secondé par tout un arsenal d’appareils électroniques » même s’il est bien équipé de nombreux capteurs de charge. Les projets de mise en place de capteur de hauteur de vol évoqués dans mon article « L’Hydroptère DCNS, dernière sortie » avant le Pacifique » n’ont pas été menés à leur terme suite à l’arrêt du sponsoring de DCNS à qui appartenait la filiale spécialisée dans ce type de mesures.
  • Paul Ricard n’était pas une pale copie du prototype d’hydrofoil au 1/3  c’était un autre type de voilier : un foiler. Il n’avait pas pour but de décoller, même pas « partiellement ».
  • Si on veut évoquer la mise sur le marché de modèles d’hydrofoils de petite taille (par rapport à l’Hydroptère), avant le Flying Phantom il faut parler du Trifoiler et du Windrider Rave.

Ce que cet article m’a appris :

  • Internet est vraiment un outil formidable pour réaliser des articles, c’est un vivier d’informations aussi utilisées par de grands organes de presse qui visitent de petits blogs.
Pen Duick IV vs Williwaw F Monsonnec 12-2012
Pen Duick IV vs Williwaw F Monsonnec 12-2012
  • J’ai découvert mon dessin « Pen Duick IV vs Williwaw » dans cet article du Point.fr. Il m’arrive d’utiliser des images d’autres sites mais je place en dessous l’origine et j’essaye, si possible, de demander l’autorisation. Le Point.fr va plus loin en ce qui concerne leurs images. Leurs conditions générales d’utilisation stipulent qu’il est interdit d’utiliser des éléments de texte ou les images de ce site sans autorisation préalable. Fort de cet exemple de politique de protection des données, j’ai souhaité échanger sur ce sujet avec le Point.fr. Malgré les différents systèmes de mise en relation présents sur Internet, il m’a fallu 15 jours et 7 messages envoyés par 9 canaux ou adresses différentes avant d’obtenir une réponse… J’ai demandé  que ce dessin soit retiré…

Bonne lecture…

2 réflexions sur « L’Hydroptère et l’histoire des hydrofoils, le vol »

  1. dès qu’un article parait sur un sujet que l’on connaît bien, on se rend compte que les journalistes font énormément d’erreurs…
    de la à penser que c’est systématique et que cette profession est complétement vérolée, surtout en raison du fait qu’ils ne rendent pas de compte et que l’exactitude des publications n’est pas un critère jouant dans leur carrière….

  2. Bonjour à tous,

    Petit message Hors Sujet à l’intention de ceux qui ont le courage d’aller au-delà de la théorie et se relèvent les manches (malheureusement, je ne fais pas, pour le moment, partie de cette catégorie).

    J’ai découvert (si on peut dire) un matériau qui me semble particulièrement adapté à la réalisation de foils. Il s’agit des « planches de rive » en PVC cellulaire. Ce matériau, utilisé pour rénover les bordure de toiture, se trouve facilement dans tous les supermarchés de bricolage et mesure 10 à 12 cm de largeur, 9 à 10 mm d’épaisseur et plusieurs mètres de longueur.
    Je n’ai pas testé mais je pense que c’est le matériau idéal pour « tailler » le cœur d »un foil de petite taille. Il faudra bien sûr stratifier ce cœur comme on le ferait avec du bois.
    Les avantages de cette mousse de PVC rigide sont la légèreté, la parfaite imputrescibilité et la bonne adhérence des résines sur le matériau.
    Bien sûr il faut usiner avec précision ce cœur, mais ça c’est une autre histoire.

    Bon courage à ceux qui essaieront et tenez-nous au courant éventuellement.

    @+,

    GG

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