Et oui, je vais faire un peu de prospective, tenter de lire dans la poussière de carbone. Oh, je ne vais pas faire des prévisions à un siècle, juste pour les années à venir (je ne me mouille pas)… C’est risqué et peut faire peur si on se penche sur le travail de ceux qui se sont essayés à prévoir l’avenir ! Même si, sur le nombre d’écrivains ou scientifiques certains étaient de vrais visionnaires.
Quelques couvertures de revues techniques, nous ne sommes pas loin de la SF…

Popular Science March 1933 – Modern Mechanix Jan 1934 – Popular Science Jan 1936
Popular Science April 1939 – Tekhnika Molodezhi августейший 1958 – Népszerű Technika Június 1959
Je vais maintenant « déverser » ci-dessous quelques éléments qui portent déjà en eux une part de partie pris !
1. Quelques points de repère
Où en sommes-nous de la mise en place d’hydrofoils dans le but de faire voler un engin flottant propulsé par un moteur, la force vélique ou musculaire ?


Même si pour les non initiés, et pas seulement, le foil peut encore paraitre une innovation, en un peu plus d’un siècle de très nombreux supports volants ont déjà vu le jour. Même un doris à foils, il reste peut-être le bateau de plage gonflable, qui « s’y colle » ?

2. La troisième période
Intéressons nous plus de plus près aux engins à propulsion vélique. L’épopée des voiliers volants peut être découpée en trois périodes : l’air des pionniers, l’heure des passionnés, l’époque des experts. Cette dernière phase est celle d’une professionnalisation du foil. Elle se poursuit et le « foil s’installe ». Les amateurs hésitent à se lancer. Peut-être par peur du ridicule, par manque d’habilité (le bricolage est passé de mode)… Surtout, l’enthousiasme pour ce qui pouvait passer il y a encore quelques années pour extraordinaire s’essouffle ou va s’essouffler !
3. Quelques données qui prouvent que le public est « blasé » !
Blasé ne veut pas dire non intéressé, juste que le foil est, ou va devenir, un outil logique, accepté (d’accord, il suffit d’ouvrir les yeux pour le savoir !).
3.1 N gram
N gram, cet outil linguistique permet d’observer l’évolution de la fréquence de mots à travers le temps à partir des documents scannés par Google. Mis en service en 2010 il n’a plus été mis à jour depuis 2013. Mais c’est largement suffisant pour voir que nous sommes bien dans une phase descendante !
Les piques de 1964 et 65 semblent correspondre au lancement en 1965 du AGEH [Experimental Auxiliary Hydrofoil] Plainview…
3.2 Google Trends
Google Trends calcule le nombre de recherches d’un mot clé par rapport à l’ensemble des recherches sur Google. Le graphique se passe de commentaire, petite hausse en juin 2017, vive la Cup, mais quelle chute depuis 2004 !
Très amusant de voir que comme pour la vente d’arrosoirs, les recherches sont saisonnières ! En hiver on se passionne moins pour les foils.
3.3 Visites du blog Foilers
Enfin, le nombre de visites sur ce blog est en baisse. Il y a au minimum deux raisons à cela, le contenu et l’intérêt pour le sujet… J’en profite pour rappeler que ce blog est ouvert aux bonnes volontés. Si je fais confiance à la courbe polynomiale, en septembre 2020 il n’y aura plus de visite sur ce blog (gloria victis) !
4. Pourquoi le foil va s’installer et pourquoi maintenant ?
Si le foil ne date pas d’hier, il a fallu un siècle pour qu’il soit réellement accepté dans le monde de la propulsion vélique. Et pourtant, de très intéressants supports ont vu le jour. Pour ne parler que des plus connus, le Trifoiler (40 bateaux produits par Dan et Greg Ketterman, 164~ par Hobie de 1995 à 1999 + quelques bateaux français), le Windrider Rave (136 de 1998 à 2003).
Pourquoi aujourd’hui ?
Avant, c’était trop tôt, le foil ne faisait pas partie des attentes.
- Désormais, les engins à hydrofoils sont « identifiées » grâce aux images de Moths mais surtout aux catamarans de l’America’s Cup. Maintenant, on peut les faire rentrer dans un cadre, ce sont bien de vrais bateaux !
- Par ce que les nouveaux marins ne veulent pas avoir le même « bateaux que papa». Beaucoup de pratiquants aiment utiliser des supports différents, technologiquement innovants, la grande époque du dériveur roi est loin derrière nous, celle du catamaran de plage idem, la pratique de la planche a connu son apogée… ces supports existent toujours mais ce ne sont plus les rois.
- Le foil apporte un « coup de boost » à certains produits. Accroissement des performances pour certains supports et certaines conditions, nouvelle plage d’utilisation, nouvelles sensations d’où la venue de pratiquants moins intéressés par les supports plus classiques.
5. Bon et pour le futur ?
Il ne reste plus beaucoup d’engins qui ne se sont pas vu attraper, sangler sur une table d’opération pour une greffe de plans porteurs. Que reste-t-il à faire ? Pour certains pas grand-chose, pour d’autres « tout » ou l’essentiel : la maitrise ! En effet, qu’est ce qui est le plus difficile : faire voler ou « bien faire voler » ?
5.1 Retour sur les différents types d’engins déjà greffés.
La situation actuelle pour les mêmes engins que ceux présentés dans la partie « Quelques points de repères ».
Avec pour les caractéristiques, « Situation » et « Vol » une notation de 1 à 5.
5.2 Quelles conclusions en tirer ?
Des évidences !
- C’est en haute mer que le plus dur reste à faire. Pour ces engins, nous n’en sommes qu’au début, à l’air des pionniers. Combien de gros bateaux ont volés ?
- Pour les petits engins, où ceux utiliser en « zone calme », beaucoup de développements ont déjà été réalisés.
- La prise en main de ce type d’engins reste difficile. Pour que le foil s’installe il faut des supports adaptés à l’utilisation du plus grand nombre et ça ce n’est pas gagné… !
6. Alors, un peu de prospective ?
En premier lieu pour les engins sans moteur.
6.1 Les coups d’une fois !
La mise en place de foils sur certains supports risque de rester des « coups médiatiques » ou le fruit du travail « sans suite » de passionnés : aviron, surf, body board, Optimist à foil… ce n’est pas un jugement sur la qualité ou l’intérêt des engins réalisés ! Attention à ne pas céder à la tentation du foil gadget : on peut le faire, alors on le fait. Pour le plaisir oui, mais pour une commercialisation ? Est ce qu’il existe vraiment un marché ?
6.2 Les spécifiques
Certains supports existent et sont performants mais la demande est limitée et va sûrement le rester : engins mus par les mouvements du corps comme l’Aquaskipper, « pédalo » à foils ou le Air Chair…
6.3 Les avec et sans
Certains supports vont cohabiter, versions avec et sans foil, sans que l’arrivée des foils n’enterre les versions archimédiennes : dériveurs (Moth, Laser…), catamarans, planches, kites, mono et multi de régates et hauturiers. C’est dans cette famille, que les évolutions vont être les plus importantes. Mais attention, les limites existent toujours : ventilation, cavitation, résistance de matériaux, complexité de fabrication, résistance au stress et au bruit des pilotes, technicité, coûts, dangers… !
6.4 Cette évolution se fera de cette manière, si…
Si pour les engins de « plage » les porteurs de projets et architectes ne proposent pas seulement des engins chers, fragiles, difficilement domptables et dangereux… Il faut des produits grand public, techniquement et économiquement.
Si les organisateurs d’évènements, les journalistes, ceux qui peuvent influencer l’image de cette catégorie d’engins, ne mettent pas seulement en avant les pro. du foil et ne véhiculent pas qu’une image de sport extrême et élitiste.
Mais le principal obstacle au développement de ces supports reste la régulation. Aussi bien pour les engins de petite taille, que « monsieur tout le monde » doit pouvoir faire voler sans avoir fait l’école du cirque que pour les engins hauturiers qui font face à des conditions changeantes et extrêmes. Je ne vais pas revenir sur les pistes de résolution de ce problème de régulation, j’ai assez écris sur le sujet :
- Quel futur pour la régulation ?
- Régulation électronique, on y arrive !?
- 35ème America’s Cup : régulation humaine !
Dans mon dernier article traitant de ce sujet (35ème…) j’écrivais en conclusion : « il ne reste plus pour voler en mer que » :
- de voleter, un coup sur l’eau, un coup au dessus,
- de réguler mécaniquement à condition de résoudre les problèmes d’échelle,
- de réguler électroniquement,
- de me donner tort en arrivant à développer un foil en L2.0 efficace même en haute mer ! »….
7. Le bateau à moteur, un cas particulier !
Comment analyser le fort développement des hydrofoils à moteur dans la première partie du siècle dernier, son apogée dans les années 70 et la presque extinction de cette famille ? Pourquoi ces engins, pour certains si aboutis et mis au point par de très grandes firmes, ont disparu des radars ?
Voici quelques raisons : faible efficacité (même des engins régulés électroniquement), coût de construction et d’entretien, fragilité, consommation, encombrement, gain de vitesse pas vraiment nécessaire et gap pas si important par rapport aux nouvelles carènes, plus grande détectabilité des navires militaires…
Voici donc un bon petit paquet de raisons, qui ne sont peut être pas toutes justifiées, mais qui interpellent quand aujourd’hui certains architectes, écoles… mettent en avant le possible développement de grands engins théoriquement plus économiques !
Bien entendu, les matériaux, la connaissance des profils, les motorisations ont évolués. Mais le gain est il suffisant pour gommer les raisons de l’abandon des hydrofoils à moteurs, par exemple ceux de l’US Navy ?
7.1 Pour les engins de petite taille (1 à 10 m ~)
C’est en effet jouable mais ce n’est pas révolutionnaire. Mêmes conclusions que pour les voiliers, il y aura des engins volants et non volants. Merci aux progrès de la conception et de la construction des foils, de la motorisation électrique… : engins moins bruyants, moins générateurs de vagues, plus économe en énergie ?
7.2 Pour les engins « lourds » (+ de 10 m ~)
Et oui car certains n’hésitent pas à faire miroiter la création de transport de charges à foils ! Et là c’est « amusant ». C’est oublier que les hydrofoils n’aiment pas le poids, oublier que la surface évolue au carré de l’échelle mais que le volume (et donc le poids) au cube. Il arrive un moment ou la surface des foils est déraisonnable pour la trainée, la résistance, l’encombrement… Et pourtant elles étaient belles les illustrations de monstres à hydrofoils à propulsion nucléaires !

Et pourtant, il y a presque 70 ans, les hydrofoils semblaient installés !

8. Conclusions
Eric Tabarly avait il raison en 1987 de dire : « Un jour tous les voiliers voleront » ?
Avec tout le respect que je dois à ce grand homme, et bien Non !
D’accord, mais pourquoi ?
Même si je suis un passionné de foils de longue date, je pense entrevoir leurs défauts et limites et je n’imagine pas les plans d’eau colonisés par les hydrofoils, zébrés par le sillage de fines lames. En effet, même si on résout tous les problèmes et ils sont nombreux (poids, résistance, encombrement, coût, régulation, prise en main…), tout le monde ne souhaite pas voler !
Non, nous n’allons pas assister au raz de marée annoncé. Quand de nouveaux matériaux ont vu le jour, et ont été en mesure de remplacer le bois, comme l’aluminium, l’acier et surtout les composites, certains ont imaginé que le bois allait être supplanté, mais que nenni ! Et non, il faut de tout, pour tous les budgets, tous les cahiers des charges et toutes les sensibilités… Les supports à foils ne vont pas effacer ceux sans foil, comme les deux roues motorisées n’ont pas tués le vélo ! On assiste même à de fabuleux retour en arrière (temporaires ?) dans certains domaines comme celui du support musical : disque de zinc puis de cire, vinyle, CD, formats numériques, musique dématérialisée, pour un « retour » au vinyle ! Idem pour l’horlogerie avec la réédition des montres à cristaux liquides !
En 2011, j’ai tenté de faire un petit voyage au cœur des motivations (« Le rêve d’Icare… ! »). J’essayais alors de déterminer ce qui pousse les passionnés de foils à voler et je proposais 4 pistes. Les voici et, en réponse, pourquoi tout le monde ne souhaite pas voler !
- La soif de vitesse
Mais celui qui préfère flâner au fil de l’eau ne sera pas tenté par le foil et le bateau du flâneur sera souvent trop lourd pour voler. Voici le commentaire trouvé sur la page Facebook de Loïck Peyron suite à la mise en place d’une vue d’artiste de son projet d’hydrofoil : « Humm, très intéressant !!!! Enfin, si on veut aller vite ! »,
- L’intérêt technologique
Idem, les accro. des vieilles coques, des technologies d’antan, n’ont rien à faire de nos plans porteurs aiguisés.
- La volonté de faire les choses autrement
Mais si le foil se démocratise, voler ne sera plus si extraordinaire (voir plus haut la partie sur le public blasé). Dans les années 80 oui, il fallait comprendre, réaliser ses propres foils, oser…
- Le désir de voler
Mais ce serait sans compter sur le désir d’aller sur ou dans l’eau. Peut être par ce qu’on y a tous séjourné environ 9 mois et que nous sommes constitués à 65% d’eau ! Ou seulement par peur des atterrissages/amerrissages ?
Donc, tous les voiliers ne voleront pas car ce sont au départ des bateaux et l’humain continuera à apprendre à naviguer et à aimer être au contact des éléments sans s’en détacher. Et le retour de bâton pourrait même couter cher. Le marché du foil n’est pas aussi important que certains l’imaginent et il n’y aura pas de la place pour tout le monde. Sans compter que l’image du voilier volant va prendre en pleine face les accidents, casses…
Mais peut être suis-je pas assez imaginatif, pessimiste… ? Rendez-vous dans 10 ans pour en reparler ! Ou avant ci-dessous !
Merci ! Comme toujours des articles qui vont au fond des choses, le tour de la question ! Chez Madisail nous nous contentons de survoler la mer avec nos foils de légende ( Fildou et Hydrofolie 😉 )
Pour aller dans votre sens, un grand évènement autour des foilers aura lieu cette année en Martinique. Donc oui tout le monde mise sur un intérêt grandissant du public pour la chose, mais effectivement, je ne crois qu’il soit spécifiquement prévu de faire participer les non initiés, toujours cette dichotomie entre spécialistes et les autres…
Bonjour Jessica,
Content que ce long (trop long ?) article vous ait plus.
Et qu’au moins une personne pense que je ne suis pas à coté de la plaque !
Ah, Fildou et Hydrofolie !
J’ai navigué sur Fildou sur l’étang de Thau (Manu Pironneau)
https://foils.wordpress.com/2009/09/01/gros-plan-sur-fildou-f40-a-foils/
Et Hydrofolie en Bretagne sud (Phil Laperche).
https://foils.wordpress.com/2009/10/16/hydrofolie-foiler-historique/
Et oui, je suis membre des Golden Oldies Multihulls.
J’espère que la Martinique Flying Regatta sera une belle fête, la distance fait qu’elle ne fera pas d’ombre à La Semaine Affoilante de Port Fréjus !
Merci pour votre visite, à bientôt sur Foilers…
Fred
Oui, je sais bien ! Nous avons beaucoup lu avant d’acheter nos deux coup de coeurs, c’est aussi un peu à cause de vous que nous sommes devenus des fanas !
Pour la flying Regatta, je l’espère aussi ! Oui, un peu loin pour vous faire de l’ombre, mais un peu étrange de la faire tomber exactement en même temps…
Quelle responsabilité pour Fildou et Hydrofolie !
Pur hasard pour les rencontres !
Frédéric
L’une des raisons de l’échec des hydrofoils militaires et de commerce est… la certification! Le Boeing Jetfoil (j’ai traversé la Manche avec ça, génial) était, d’un point de vue normatif, considéré comme un bateau (coque etc) ET comme un avion (moteurs, foils), ce qui en faisait la pire des combinaisons. Avant la première guerre, les hydrofoils à moteur ont disparu parce que la puissance devenait légère et moins coûteuse; depuis quarante ans, rebelote… ce qui retire de l’intérêt aux hydrofoils fragiles et peu maniables.
A part ça, formidable article, Maître Fred!
Daniel Charles
Maître Fred ! Mais tu sais qui est mon maître, ô grand maître !
Tu sais que nous avions abordé ce sujet ensemble lors d’un retour de messe Golden.
Port Camargue 2014 peut être, en revenant dans ton pays, nous nous étions arrêté au Manjo-Carn !
Nous avions évoqué le futur du foil et pas seulement.
J’avais donc peur de ton opinion sur ce travail !
Merci de ce complément.
Amitiés
Fred
Bon j’ai jamais commenté, tout en lisant tous les articles par email depuis plusieurs années.
Donc, un, bravo pour ce travail de fond, c’est génial. Deux, tout peut changer dès qu’une donnée change, par exemple si on arrive à mettre des containers sur foils (avec ou sans bateau d’ailleurs) et que ça coûte moins cher en carburant avec moins de perte, la marine passe au foil, point barre. Trois, si c’est un truc d’allumés comme nous pour aller plus vite sur l’eau avec des sensations sans cramer du mazout, ben c’est déjà ça. C’est la passion qui devient raison qui engendre la mission (de moi). Bon j’arrête l’apéro.
Je n’ai pas (encore) mon avion des mers, mais je le vise, je le viserais jusqu’à ce que j’ai pu le fabriquer. J’aimerais bien un récap technique sur les types foils et les réguls pour les hobbyistes 🙂
Ca prend du temps de trouver les fondus sur internet, marché de niche, voire fond de la niche. Mais une fois qu’on l’a, on parle à des passionnés, on construit des aventures, puis on étend par des événements. Et vous le faites parfaitement.
Je suis sur Montpellier. Fréjus trop loin. Dommage.
Bonjour Phil et merci pour ce premier commentaire !
Un peu de lecture ?
Le format blog est pratique mais difficile de s’y retrouver parmi presque 400 articles.
Types de foils : L’alphabet du foil
https://foils.wordpress.com/2014/10/26/lalphabet-du-foil/
Types de régulation mécanique : Historique des systèmes de régulation (3 articles, voici le premier)
https://foils.wordpress.com/2009/06/17/historique-des-systemes-mecaniques-de-regulation-13/
Pour les palpeurs : Palper en avant ou en arrière ?
https://foils.wordpress.com/2009/09/23/palper-en-avant-ou-en-arriere%C2%A0/
Le best de la régulation mécanique (?) : Greg Ketterman, la saga du concept Trifoiler (2 articles aussi)
https://foils.wordpress.com/2011/03/20/greg-ketterman-%E2%80%93-la-saga-du-concept-trifoiler-12/
Bonne lecture et à très bientôt pour ta seconde intervention !
Fred
Merci !
Bravo Fred, presque tout est dit ! Pour combler les éventuels manques et disserter autour du foil, je te propose le bar de la plage de Port Fréjus dans quelques semaines….
Phil2Brac
Hip !
Fred
Merci Fred d’avoir pris ce risque de la prospection. Ton article m’a beaucoup intéressé.
En 2009, nous avions découvert dans ton blog l’incroyable foiler Mirabaud LX (il n’y avait même plus de coque)
[url]http://https://foils.wordpress.com/2009/05/14/le-zerocoque-mirabaud-lx[/url]
Si les voiliers à foils représentent la pratique extrême en voile, ce concept allait encore plus loin. Qu’est-il devenu ?
La tendance extrême, entre 1985 et 2000, c’était le funboard. Je m’en suis gavé. Il a rendu (relativement) facile l’accès au nirvana du déplacement à la voile qu’est le planning. Le matériel était simple et moins onéreux que dériveur planants. Une quantité incroyable d’exposants remplissaient toute une galerie du salon Nautic (c’était au Cnit à l’époque), avec des nouveautés tous les ans.
Les dériveur à foils péricliterons aussi car ils sont plus cher et plus fragile que le matériel de funboard. Leur transport, montage et mise à l’eau est plus complexe aussi.
J’ai du mal à croire que les foils puissent investir les voiliers de croisière car on y recherche moins la performance et plus la simplicité.
Regardez comme le principe de la quille à bulbe ne supplante pas les quilles classiques en croisière car c’est plus cher, plus fragile, et ça accroche les algues. Les avantages ne l’emportent pas sur les inconvénients
Reste la compétition pour que les engins à foils progressent et nous fassent indéfiniment rêver !
Bonjour Jean Marie,
Pourquoi ton message était dans les indésirables !? Je ne sais pas, désolé.
Merci pour ta réaction qui va dans le sens de mes idées !
Je ne sais pas ce qu’est devenu Mirabaud LX, à classer dans « Les coups d’une fois » (pour la nav. sans coque) ?
Est ce que tu as fait des émules et que d’autres petits Artelio naviguent ?
J’en profite pour remetre le lien !
https://foils.wordpress.com/2015/09/08/le-foiler-artelio/
Fred
Super article Fred! Non, ce n’est pas du tout trop long.
Questions vagues, je pense qu’il y a plus qu’une niche pour le SUP. Passer de spots de surf surpeuplés, à pouvoir surfer de la houle qui ne brise pas, peut faire exploser le marché.
Côté vagues justement, la course à la vitesse s’est arrêté en kitefoil (à 30 nds et avec l’effet de fronde du mètre de mât, l’eau est bien dure pour les amateurs), la pratique en vague et le freestyle se développe… Une meilleure stabilité, des profils et revêtements plus tolérants au passage de vagues (mousse) et pour les mêmes raisons que le SUP, cela se développera de manière pérenne. En kitefoil, il est facile d’aller très loin, de surfer de la houle, de remonter pour prendre plein de vagues…
Et enfin, mais tu sais déjà ce que je vais dire…
Pour moi, le futur du foil pour la course au large, c’est l’aile d’eau! Quasi insensibilité aux conditions de mer, ça fait sens non?
Ah oui, cela fait sens.
Je l’avais oubliée la « pauvre » aile d’eau.
https://foils.wordpress.com/2008/01/13/laile-deau/
C’est peut être d’elle ou d’aile que viendra la révolution du foil, l’étape suivante.
Merci pour ces précisions sur les SUP, kite… et merci d’avoir ramené l’aile d’eau à la surface !
le foil va permettre de revenir sur le cerf plongeant (paravane, chien de mer…); et tôt ou tard de passer de la coque au cockpit…le lien va se resserrer encore entre pilotes et navigateurs!
Merci fred pour cet article dans la pure vaine de Foilers. Et merci aussi pour ton « recadrage » total sea cred. J’ai vu dernièrement les images du dernier proto du seabubble…comment dirai-je…politiquement correct, j’ai comme un doute .
Merci Fred pour cet article, je reviendrai sur la note de 3 du mini 6,50 en qualité de vol, vivement que tu viennes essayer pour te rendre compte qu’elle peut être montée à 4, voir même à 5 au près sous pilote ! Par ailleurs, concernant les semi rigides, les effets quant à eux sont un vrai bon en avant pour la métamorphose de l’engin, qui nous l’espérons contribuera justement à démocratiser le foil pour qu’un jour « tous les bateaux volent » ou s’en rapprochent ! Pour moi, un frein à cela est encore culturel, parce que la voile de compétition a positionné le foil comme une technologie haute gamme, réservée à la haute vitesse, pour les gros budgets, l’élite…. Mais l’outil en lui même est bien plus que cela, c’est ce que SEAir s’efforce de démontrer ! Vivement LSA Fréjus pour en reparler !
Bonjour Bertrand,
Merci de ces commentaires avisés d’un professionnel du foil.
Et vivement LSA à Port Fréjus pour échanger et peut être essayer le semi rigide !
Frédéric